La soupe du maquis
Voilà l’automne et sans doute vous avez commencé à préparer quelques soupes de saison. J’ai trouvé l’autre jour d’adorables haricots azuki chez mon épicier préféré, et j’ai eu cette drôle d’idée de les utiliser pour préparer une soupe de l’enfance, une soupe paysanne corse que ma mère préparait. Ainsi j’ai fait se rencontrer dans la marmite deux cultures culinaires chères à mon cœur : corse et japonaise. Tout est simple, le seule chose à laquelle il faut penser : le trempage des haricots la veille de la préparation.
N’attendez pas ici des proportions précises, ma mère ne cuisinait qu’à l’instinct, avec les gestes transmis par sa propre mère, et cette recette supporte toutes sortes de variante. Cette fois j’ai utilisé trois poignées de haricots rouges du Japon (mis à tremper la veille de la préparation), deux poireaux, deux pommes de terres, trois carottes, une demi botte de blettes (j’ai utilisé l’autre moitié dans une quiche chèvre blettes pignons), un oignon, trois gousses d’ail, des herbes (j’avais sous la main du thym, du laurier, du persil), quelques tranches de pancetta, de l’huile de l’olive, du sel et du poivre.
Faire précuire les haricots selon les indications fournies sur leur conditionnement (ici c’était 40 minutes). Blanchir la pancetta cinq minutes dans l’eau bouillante. Laver soigneusement tous les légumes, les détailler en petits dés, rondelles, comme vous voulez. Dans une cocotte faites revenir l’oignon émincé et les gousses d’ails écrasées, puis les carottes, enfin les poireaux et les blettes. Ajouter les haricots et la pancetta, les herbes, saler modérement, poivrer, et mouiller à hauteur. Faire mijoter trois quarts d’heure, puis ajouter les pommes de terres, compter encore trois quarts d’heure de cuisson à feu doux.
Parsemer de persil frais au moment de servir, bon appétit !
Caroline